"Igor et François" - Patrice Carré - Tredrez

d o s s i e r  d e  p r e s s e

Vernissage le samedi 24 juin à partir de 17h
Concert le samedi 16 septembre à 16h :
Pop Steam 5, Carré Mathieu - cocottes minutes assistées
Exposition présentée à la galerie du Dourven du 24 juin au 5 novembre 2006

Igor et François

Patrice Carré

Patrice Carré a été invité par la ville de Lannion dans le cadre du 1% artistique à réaliser une oeuvre
pour sa nouvelle médiathèque. La galerie du Dourven propose au public durant l’été et l’automne 2006
de découvrir d’autres travaux de cet artiste qui fut l’instigateur, en l’an
2000 à la galerie du Dourven, de l’oeuvre collective Crêperie 2000,
changement de gérants.
Le point de départ de cette nouvelle exposition est la construction de
l’installation Igor Wagner est parti jouer aux courses présentée dans le
cadre de l’exposition Visual Sound à Pittsburgh aux États-Unis en
Octobre 2000. Cette installation avait pour référence un passage de l’album
de Tintin, Les bijoux de la Castafiore, conçu et dessiné par Hergé.
Dans cet album, la Castafiore, célèbre cantatrice, s’est invitée au château
de Moulinsart entre deux tournées de récitals. Elle est accompagnée
par son pianiste Igor Wagner qu’elle oblige à faire des games à
longueur de journées. Ce dernier va utiliser un stratagème pour faire
croire qu’il est à son piano alors qu’il s’est éclipsé pour aller jouer aux
courses. Un magnétophone placé derrière le pupitre du piano diffuse
des games enregistrées.
L’installation de Patrice Carré reprend précisement le moment où Igor Wagner quitte le salon où il travaillait.
Tintin qui mène une enquête dans le château sur le vol des bijoux de La Castafiore le voit partir
en bicyclette. En passant sous les fenêtres du salon, intrigué par le son du piano, il trouve dans les
rosiers l’échelle qui a servi à Igor Wagner pour s’échapper. Tintin place l’échelle, grimpe, pousse la
fenêtre entrebaillée et découvre la supercherie. Dans l’installation de Patrice Carré, une échelle est en
place contre la fenêtre de la façade de la galerie du Dourven, partiellement transformée pour l’occasion,
en une réduction du salon de Moulinsart. Cette échelle peut être utilisée par le public pour voir à l’intérieur
de l’espace et écouter une diffusion sonore qui est un mélange de games et de résultats hippiques.
Le public en prenant la place de Tintin au moment où il aperçoit la ruse d’Igor, découvre un espace
construit, décoré et qui n’avait d’existence jusqu’à présent que dans l’imaginaire des dessins d’Hergé.
Dans la continuité de cette pièce, Patrice Carré poursuit ses investigations «tintinophiles» et développe
un projet photographique autour de l’album le Secret de la Licorne. Le choix des images s’est porté précisément
au moment où le capitaine Haddock raconte l’abordage de La Licorne par les pirates de
Rackham le Rouge. Ce vaisseau est commandé par l’ancêtre du capitaine, Le Chevalier François de
Hadoque. Pour la réalisation de ces images, Patrice Carré a demandé à des figurants bénévoles de bien
vouloir rejouer deux scènes. Les photographies de ces femmes et de ces hommes, habillés en pirates
dans un décor d’opérette et animés par un sentiment de partage, font apparaître une nouvelle représentation
qui vient s’ajouter aux fabuleux dessins d’Hergé. Ces photographies indiquent et déplacent
deux niveaux de réalité, celui d’une représentation d’hommes et de femmes qui jouent à tintin et celui
d’une représentation de la fiction inventée par Hergé.
Patrice Carré