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ARTACTU
3 octobre 2006

Les Murs Baladeurs - Rennes - IUFM

Les Murs Baladeurs (lieu commun, sculpture sociale)
exposition à la galerie de l'IUFM de rennes
dans le cadre de la XVe Biennale de Paris
du 04 Octobre au 30 Novembre
Vernissage le jeudi 5 octobre 2006 à 18h
153 rue de St Malo
02 99 54 64 57

meduse

En 1996, lors d'une exposition au centre de radiothérapie de l'hôpital
de Quimper, Pol Guézennec proposait une présentation (ici beaucoup
amputée, réécrite par nos soins...) de ce collectif et du projet qui le
sous-tend, à travers deux entrées.*

/*L'immatériel d'une part :*/

/Le *concept *des Murs Baladeurs, c'est l'idée même de l'existence d'une
entité artistique faite de plusieurs personnes, différentes, avec
différentes cultures, différents états de connaissance, différents
rapports à l'art et avec le désir d'art comme lien. C'est une tentative
d'inscrire ces différents rapports à l'art et les poser comme marque de
différents possibles considérés simultanément, comme ils existent de
fait dans le réel : différents états de réels simultanés. Je souligne
bien que la production des Murs Baladeurs est de plus en plus réellement
interactive. (...)/

/Le *matériau* - le « social » de « sculpture sociale », c'est le lien,
l'échange, la confrontation, l'expression des sujets. La volonté de
sortir d'un rapport d'utilitarisme. Tous les sujets ont conditionné ce
résultat et participé à la conception. Le matériau c'est donc d'abord
cette forme d'énergie de l'échange humain qui est prise en compte au
lieu de se volatiliser (parce que c'est un matériau très volatile). Ce
matériau est canalisé dans une direction, fixé un peu comme quand on
cherche à définir ce qu'est la matière même ou l'existence physique et
la localisation de la pensée, dans le cerveau. Ou un peu comme la vie.
(...)/

/La *fonction* - Les murs baladeurs ont donc une fonction d'agrégation
d'énergie et de représentation de cette énergie. Cela ne se voit pas
mais en vertu de cette fonction d'agrégation, tous les gens qui ont été
associés à ce travail, et même le public, les spectateurs, sont
transformés en sculptures vivantes, faisant partie de l'oeuvre sous un
mode discontinu, le temps qu'ils y pensent ou qu'ils la fréquentent./

*/Le « produit » d'autre part :/*

/Les *peintures* traduisent cela dans la dimension matérielle de
l'oeuvre. Elles sont le produit de la dimension immatérielle, elles en
sont la trace, ce qui à la fois explique et justifie leur style./

Ce qui est peint représente indirectement les personnes. La peinture est
le lieu des choix de chacun, sur le plan de l'image comme sur celui de
sa mise en oeuvre, de la touche, de la forme agie par le corps. La
peinture est une activité qui mobilise le corps. C'est le lieu de la
responsabilité individuelle aussi (...) Contrôler les rapports de
lumière, de couleur, de contraste (...). S'adressant au public il
ajoutait : Prenez le temps de lire ces différences de touches,
d'épaisseur, de fluidité, de geste, de transparence, d'opacité,
d'ampleur ou de détail, entre les personnages, qui font le portrait des
différences entre les personnes : c'est l'endroit de ces peintures où
les individus sont des individus, comme des portes où chaque personnage
raconte sa petite et grande histoire. Voyez que ces personnages
regardent les personnes à qui ils sont destinés. Cette compréhension,
c'est votre regard qui va la construire.

Puis, citant Malraux «les idées ne sont pas faites pour être pensées
mais vécues», Pol ajoutait : «L'art ça sert à ça».

*Dix ans après, l'aventure des Murs Baladeurs continue. Ils nous offrent
avec cette exposition l'occasion de faire le point, et pourquoi pas, de
faire avec eux un bout de chemin...*

/«Etre une bande car ce qu'il y a de bien dans une bande, en principe,
c'est que chacun y mène sa propre affaire tout en rencontrant les
autres, chacun ramène son butin, et qu'un devenir s'esquisse, un bloc se
met en mouvement qui n'est plus à personne, mais «entre» tout le monde,
comme un petit bateau que des enfants lâchent et perdent et que d'autres
volent»./

Cette citation de Gilles Deleuze, également retenue par Pol Guézennec,
nous renvoie opportunément - à cause du petit bateau - au Radeau de la
Méduse qui va hanter la galerie de l'espace artistique et culturel de
l'IUFM, et plus et au delà si affinités.

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